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Historique du prix des chambres de service

Traditionnellement située sous les toits et dotée d’un confort sommaire, la chambre de service à Paris garde la cote. En 15 ans, son prix moyen a plus que triplé. Sous les toits des immeubles bourgeois, les anciennes chambres de service qui servaient autrefois à loger du personnel de maison sont devenues des véritables mines d’or pour leurs propriétaires.

 

* Surface et confort réduits

Nichées sous les combles des immeubles haussmanniens parisiens, les chambres service se situent souvent au-delà du 4e étage sans un accès direct par un ascenseur. Leur confort est sommaire en raison de leur surface réduite (inférieure à 15 m2), d’ailleurs seules 15 % d’entre elles disposent d’un cabinet de toilette avec une douche. La proximité des toits et le manque d’isolation participent à la piètre performance énergétique de ces petits logements.

 

* Prix record

Malgré leur inconfort et leur exiguïté, ces micros surfaces sont toujours appréciées pour leur situation dans les quartiers résidentiels de la capitale. En 2015, une chambre sur cinq s’est vendue dans le XVIe arrondissement.

L’an passé, il fallait selon les notaires débourser en moyenne 70.500 € pour acquérir ce type de bien. Dans le Ve arrondissement, le m2 a même atteint 11.000 € pour une surface de 9m2, soit 99.000 €. Dans les IIe, VIIIe, IXe, Xe et XIXe, ces biens valent moins cher en dessous de 60.000 €.

En 15 ans (soit entre 2000 et 2015) le prix médian d’une chambre de service à Paris a plus que triplé.

 

* Marché de niche

Les notaires indiquent que seulement 1.734 chambres de service ont changé de mains en 2015. Ce chiffre est relativement faible par rapport aux 3.000 ventes annuelles recensées au cours de la décennie 90.

Ce faible volume des transactions s’explique par le durcissement de la législation concernant de ces biens « mouchoirs de poche ». La loi ne les considère pas comme des logements décents dès lors que leur surface est inférieure à 9 m2 et ils ne peuvent donc pas, selon la loi, être loués.

De plus, ces habitations font l’objet d’une taxation sur les micros logements en vigueur depuis 2012.

Enfin depuis le 1er septembre 2015, les chambres destinées à la location sont soumises à l’encadrement des loyers en vigueur dans la capitale.

 

A savoir : Selon l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), il y aurait un million de mètres carrés de chambres de services inoccupées. La Mairie de Paris s’est déclarée prête à les acheter celles qui sont contigües afin de les rassembler et de les transformer en logements plus grands pour ensuite les remettre sur le marché locatif.