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Le Brexit…..et l’impact sur le marché immobilier londonien

La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne semble donner un coup d’arrêt au marché immobilier londonien. Pour combien de temps ? La faiblesse de la Livre Sterling attire de nouveaux investisseurs étrangers.

La récente décision des Britanniques se sortir de l’Union Européenne devrait avoir des conséquences sur le marché immobilier londonien. Au programme : une légère correction des prix dans cette ville qui est une des plus chères du monde et l’arrivée d’acheteurs opportunistes profitant de la faiblesse de la livre sterling.

 

* Reflux des prix

Le Brexit constitue un évènement politique majeur qui devrait donner un coup d’arrêt à la flambée des prix dans la capitale londonienne. Selon le cabinet de conseil KPMG, le marché résidentiel pourrait « baisser de 5 % sur l’ensemble du Royaume-Uni et plus encore à Londres ». Pour Knight Frank, conseil en immobilier, les marchés immobiliers (résidentiel et entreprise) devraient connaitre une période de turbulences. Cette correction à la baisse, la première après des années de hausse continue, devrait malgré tout être limitée. La raison ? Les modalités de sortie du Royaume-Uni sont encore incertaines. Certains économistes croient, à moyen terme, à un regain de dynamisme du marché.

A savoir : Londres est d’une des villes les plus chères de la planète. A la veille du scrutin, l’immobilier valait 2,7 fois plus qu’à Paris.

 

* Effet de change

Par le simple effet mécanique de la baisse de la Livre Sterling sur le marché des changes, l’immobilier londonien est devenu, au lendemain du référendum, 10 % moins cher qu’il ne l’était la veille. Si c’est une perte de valeur pour ceux qui sont déjà propriétaires, cette faiblesse de la monnaie anglaise s’avère une aubaine pour des étrangers voulant entrer ou se renforcer dans ce marché réputé hors de prix.

 

* Acheteurs opportunistes

La faiblesse de la livre sterling et des valeurs immobilières (résidentiel et entreprise) constitue un cocktail savoureux pour les investisseurs opportunistes en quête de bonnes affaires.

Avec un pouvoir d’achat immobilier renforcé, ces derniers pourraient habilement profiter de cette « fenêtre de tir » pour devenir propriétaires d’actifs immobiliers de qualité devenus moins chers en l’espace de quelques semaines.

Les expatriés européens étant désormais moins friands de biens à acheter dans la capitale de la Finance, de nouveaux candidats pourraient prendre le relais.

Selon les analystes du marché immobilier britannique, ces investisseurs fortunés pourraient notamment être Américains, Moyen-Orientaux, Asiatiques (Chine, Singapour, Hong-Kong) et Indiens.

Ce serait une situation paradoxale car le choix du « Leave » par les Britanniques était entre autre motivé par l’envie de protéger leur économie des acheteurs étrangers.