Investir à Paris

Le vrai coût d’un pied-à-terre

En plus du prix d’acquisition, le propriétaire d’un pied-à-terre parisien doit assumer des coûts fixes. Cela va des « frais de notaires » aux charges de copropriété en passant par les taxes locales. Décryptage.

Détenir un pied-à-terre à Paris, comme ailleurs, génère des frais fixes récurrents que le propriétaire doit acquitter même si l’habitation n’est pas occupée tout au long de l’année. Les professionnels estiment que cette dépense avoisine 1 à 3 % de la valeur du bien. Rappel des principaux postes de frais.

 

* Les frais liés à l’acquisition

Devenir propriétaire immobilier génère des frais d’acquisition incompressibles. Il faut notamment s’acquitter des « frais de notaires » le jour de la signature de l’acte authentique. Dans l’ancien, ces derniers représentent 6 à 7 % de la valeur du bien. Cette somme permet de boucler officiellement la transaction immobilière grâce aux services d’un notaire, seul interlocuteur habilité par l’Etat à le faire. Ces frais servent un peu à payer l’intervention de cet officier public et surtout (à 80 %) les taxes, le débours et les impôts récoltés par l’Etat et les collectivités locales.

 

* Les impôts locaux

Tout propriétaire immobilier se doit de régler chaque année la taxe foncière. Cet impôt local empoché par la ville où se situe le bien s’acquitte chaque automne.

Quant à la taxe d’habitation est due si le logement est habité au 1er janvier de l’année.

A savoir : depuis cette année (2015), les résidences secondaires situées dans la capitale sont également concernées par cette taxe récemment majorée de 20 %.

 

* Les assurances

Pour couvrir son bien d’éventuels sinistres (incendie, inondation, etc.), la souscription d’une assurance habitation est obligatoire. Lorsque l’appartement n’est habité toute l’année, les compagnies n’hésitent pas à majorer la prime facturée. L’attestation de cette assurance est souvent demandée lors de la signature de l’acte authentique chez le notaire.

Pour ceux qui financent leur opération immobilière avec un prêt, il faut aussi prévoir la souscription d’une assurance décès invalidité adossée au prêt. Cette couverture payante (elle varie selon l’âge, la profession) est imposée par toutes les banques avant de donner leur feu vert au déblocage des fonds.

 

* Les frais d’entretien de l’habitation

Chaque mois que le bien soit occupé ou pas, il faut payer les factures relatives aux divers abonnements (électricité, gaz, internet, télésurveillance), sans oublier les frais de ménage, d’entretien de la chaudière, des espaces verts sur la terrasse, etc.

* Les charges de copropriété

Payables chaque trimestre, ces charges propres aux appartements en copropriété sont liées aux frais de fonctionnement et d’entretien des parties communes de l‘immeuble. A ces dépenses régulières s’ajoutent ponctuellement des dépenses exceptionnelles plutôt élevées consécutives à de gros travaux (réfection de toiture, ravalement, mise aux normes de l’ascenseur). Ces dépenses exceptionnelles sont nécessaires à la préservation de la valeur de l’immeuble.