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Non-résidents : les nouveautés fiscales de 2015

Depuis le 1er janvier 2015, les non-résidents Français sont concernés par deux nouveautés fiscales relative à la plus-value immobilière et à la nomination d’un représentant fiscal. Décryptage.

La loi de Finances apporte comme chaque année leur lot de nouveautés fiscales. Les non-résidents sont, cette année, concernés par deux mesures : la taxation sur la plus-value immobilière et la suppression de l’obligation de nommer un représentant fiscal.

 

La taxation sur la plus-value immobilière

Afin d’harmoniser le maquis des taux d’imposition, le législateur Français a décidé dans l’article 60 de la Loi de Finances 2015, de ramener à un taux unique l’imposition sur la plus-value des cessions immobilières des non-résidents.

Depuis le 1er janvier 2015, ce taux est désormais de 19 % auxquels s’ajoutent les prélèvements sociaux de 15,5 %. Soit un total de 34,5 % qui reste inchangé quelque soit le lieu de résidence du contribuable non-résident.

Rappel : cette ponction fiscale obligatoire frappe par exemple la cession de résidence secondaire et d’un bien locatif situé en France.

Cette imposition bénéficie d’abattements annuels qui se cumulent au fur et à mesure des années de détention du bien. L’exonération totale d’impôt n’intervient qu’après 22 ans et celle concernant les prélèvements sociaux n’est possible qu’au-delà de 30 ans.

Pour mémoire, jusqu’à fin 2014, ce taux d’imposition sur la plus-value immobilière des non-résidents était à « deux vitesses » : 19 % pour un contribuable résidant dans un état membre de l’Union européenne, en Islande et en Norvège ou 33,33 % dans un autre Etat (autrement dit ailleurs dans le monde).

A savoir : pour ceux qui auraient vendu un bien immobilier en décembre 2014 et souhaiteraient bénéficier du taux de 19 % au lieu de 33,33%, il est possible de faire une réclamation auprès de l’administration fiscale. Objectif : demander une restitution partielle de ce prélèvement. Le délai pour effectuer cette démarche est limité au 31 décembre de la 2e année qui suit le paiement de l’impôt.

 

Plus de représentant fiscal

Sur les recommandations de la Commission Européenne, la Loi de Finances dans son article 62 précise que depuis le 1er janvier 2015, les non-résidents fiscaux vivant dans l’Union Européenne, en Norvège et en Islande n’ont plus l’obligation de nommer un représentant fiscal en France.

Pour mémoire, il y a encore quelques mois, ces derniers étaient obligés d’en désigner un dans un délai de 90 jours dès lors que la plus-value immobilière excédait 150.000 € ou que le cédant ne pouvait pas bénéficier de l’exonération suivant la durée de détention.