Les touristes apprécient de plus en plus louer des meublés dans Paris. Les secteurs de prédilection sont les arrondissements historiques. Reste que pour le bailleur, cette activité de location doit être exceptionnelle.

La destination Paris a plus que jamais le vent en poupe chez les touristes. Et cette cote d’amour dope les demandes de locations meublées de courte durée. Lors de son passage à Paris fin février, Brian Chesky, cofondateur du site Airbnb.com indiquait que la capitale française était aujourd’hui la ville qui offre le plus de logements à louer : soit plus 29.000 annonces contre seulement 50, il y a encore 5 ans. Près de 18.000 personnes auraient déjà séjournées dans la ville Lumière grâce une réservation via ce site.

Sans grande surprise, ce sont les quartiers historiques de la capitale (Marais, Ile-Saint-Louis, Odéon, Palais Royal, Saint-Germain-des-Près) qui sont plébiscités par les vacanciers en quête d’un toit pour quelques jours.

Suite à une décision de la Mairie de Paris, depuis le 1^er mars 2015, les sites spécialisés dans les locations de meublé touristiques de courte durée doivent collecter auprès du touriste la taxe de séjour à Paris au même titre que les hôtels et les chambres d’hôtes.

Afin de contrôler l’essor débridé des meublés, le Conseil de Paris a adopté, en novembre dernier, la mesure suivante : toute surface d’habitation perdue et notamment transformée local commercial (meublé) doit être compensé par la création d’une surface équivalente de logement dans le même arrondissement.

Selon la Ville de Paris, de 25.000 à 30.000 logements locatifs sont loués régulièrement et de façon systématiques à des touristes de passage. C’est pour lutter contre ce « business » que la municipalité se bat. Pour cette dernière, c’est un changement clandestin d’affectation qui transforme un logement en meublé touristique. Plus vigilante, la ville opère désormais des contrôles sur ces locations illégales et engage des poursuites envers ceux qui abusent de ce filon.

En revanche, pour les Parisiens qui louent ponctuellement leur logement notamment lorsqu’ils partent en vacances, il n’y a rien à craindre.

A savoir : La majorité des nuitées proposées dans la capitale (52,6 % des offres) affichent entre 50 et 100 € la nuit. Toutefois pour 895 biens (soit 3 % de l’offre) situés dans des immeubles de standing de quartiers historiques, la nuitée coute 300 € et plus.