Investir à Paris

Un marché redevenu fluide

Fin de l’attentisme. Après un début d’année difficile, la montée en régime de l’activité s’est poursuivie en Ile-de-France et l’année s’achève avec un excellent 4e trimestre. Comme nous l’avions déjà annoncé, 2015 restera donc comme une bonne année immobilière, avec des ventes en hausse annuelle de 17% dans l’ancien et de 16% dans le neuf. Cette reprise s’appuie sur deux moteurs qui ont joué conjointement.

Des taux d’intérêt historiquement attractifs en 2015 et des prix en légère érosion ont redonné du pouvoir d’achat aux ménages. Le recul très modéré et lent des prix a fini de convaincre les acquéreurs comme les vendeurs qu’il ne fallait plus attendre de correction brutale. Le marché, qui s’était réduit aux ventes contraintes, s’est donc redéployé dans le courant de l’année 2015.

 

Dans l’ancien la reprise s’est diffusée à tous les segments de marché

La reprise dans l’ancien s’observe dans tous les départements de l’Ile-de-France. Seule la Seine-Saint-Denis voit son activité pratiquement stagner (+4% pour les appartements et +2% pour les maisons) malgré des prix attractifs. Les volumes de ventes progressent au même rythme (+17%) de 2014 à 2015 pour les appartements et les maisons. Les acquéreurs se sont plus volontiers tournés vers les appartements de 3 pièces et les grandes maisons dont les ventes progressent encore plus rapidement que les autres types de logements.

 

2016 : dans la continuité ?

Après une phase d’apathie, le marché s’est clairement réactivé au second semestre 2015. L’amélioration de la solvabilité des ménages, grâce au niveau particulièrement attractif des taux d’intérêt, a incité les acquéreurs à se positionner à nouveau sur le marché alors que les vendeurs avaient assagi leurs prétentions. Il faut tout d’abord observer que la reprise s’organise jusqu’à présent sur des bases saines. Les volumes de ventes se sont redressés et les prix sont restés stables. D’autre part, le regain d’activité a bénéficié à la quasi-totalité des marchés.

Mais ce mouvement est-il durable ou s’agit-il d’un effet en partie conjoncturel et donc susceptible de s’estomper, voire de s’interrompre ? D’un côté, les facteurs structurels de dynamisme des ventes perdurent : faible taux de propriétaires de 49% en Ile-de-France (contre 58% France entière) notamment parmi les jeunes générations alors que le niveau des loyers reste élevé, recherche de sécurité pour préparer sa retraite ou transmettre son patrimoine, besoins en logements liés à la démographie. Le dispositif fiscal « Pinel », le prêt à taux zéro (PTZ) dans sa nouvelle version, des taux d’intérêt encore très attractifs en 2016 viendraient également motiver les clients et soutenir le nombre de ventes.

D’un autre côté, les fragilités du marché restent présentes. La conjoncture économique et sociale reste incertaine faute d’une véritable reprise et d’une amélioration de la situation économique des ménages, dans un contexte de confiance hésitante. Dans l’ancien, les contraintes se sont renforcées pour les investisseurs et les prix n’ont été finalement que peu corrigés.

Les perspectives sont donc favorables mais fragiles, même s’il est aléatoire d’affirmer que la tendance actuelle est durable. Enfin, et surtout les prix ne doivent pas subir de poussée pour conserver au marché sa fluidité retrouvée.

Source Base BIEN – Notaires Paris – Ile-de-France • www.notaires.paris-idf.fr – Twitter : @NotairesParIDF