Il faut parfois gravir plusieurs étages pour mériter un ciel

Vivre sous les toits, c’est tutoyer les nuages,

Et suivre la courbe du soleil par une lucarne.

L’univers poétique de la ville s’enveloppe dans notre regard.

Habiter une charpente, c’est aussi charmant que contraignant,

Mais c’est comme une maison sur le toit de la ville.    

Réhabiliter les combles, c’est le comble

Seule la pluie dansera sur notre tête.

Baudelaire avait, bien avant nous célébré les toits de Paris :

« Je veux, pour composer chastement mes églogues,

Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,

Et, voisin des clochers, écouter en rêvant

Leurs hymnes solennels emportés par le vent.

Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,

Je verrai l’atelier qui chante et qui bavarde ;

Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,

Et les grands ciels qui font rêver d’éternité. »

Charles Baudelaire-Tableaux parisiens -1857

Hugues de La Morandière

Directeur associé